DE L'ART DE LA FACTURE D'ARC: 1)Les premiers pas

Introduction
Les conseils que je vais donner ici sont le fruit de mon expérience, de mes rencontres, discussions, et de mes lectures. Ils ne sont donc pas paroles d'évangiles. Ces techniques ont toutefois été éprouvées par la construction d'une petite centaine d'arcs ces 4 dernières années dont je souhaite vous faire profiter ici librement et gratuitement.
Il est tout d'abord très important de ne pas se tromper lorsqu'on choisi son bout de bois:

1) autorisation: si on est pas le propriétaire du terrain on demande la permission de couper une branche ou un tronc au propriétaire. Vous mettrez toutes vos chances de votre côté si vous expliquez ce à quoi vous destinez sa branche, son tronc. La balance penchera encore pus de votre côté lorsque vous lui ferez une description des étapes que vous désirez passer pour la facture, enfin, et si votre interlocuteur est réceptive, quelques mots sur l'historique de l'archerie, ou un arc en échange et vous avez un fournisseur à vie! Pour l'instant je n'ai encore essuyé aucun refus, juste un report pour un parc botanique.

2) choix des essences: Les essences sont nombreuses en Europe qui permettent de faire de bons arcs. Je recommande toutefois de commencer dans la facture avec des bois communs plutôt qu'avec des bois rares ou compliqués à entreprendre. Je dresserai donc une première liste des bois que je vous conseille pour une première tentative. Ce ne sont pas forcément les bois qui donnent les meilleurs résultats, mais peuvent donner de bons voir de très bons arcs s'ils sont travaillés correctement:
Pour un premier arc: Frêne, noisetier, sureau, laurier, mimosa, érable champêtre, cornouiller.
Lorsque la main est faites osez: if, orme, osage, aubépine, alisier, alouchier, lila, houx, néflier, robinier (aussi improprement appelé acacia)...
Toutes ces essences ont été testées et validées par mes essais dont on pourra trouver des traces sur la toile ici où là...

3) portrait robot du bout de bois idéal
pour faire un arc le plus facilement possible:
-Un bout de bois en pleine forme, droit sur la longueur la plus importante possible (considérez votre taille comme une bonne base en y ajoutant une dizaine de centimètres vous aurez tout ce qu'il faut pour aire un bon arc.
-Sans départs de branches au moins sur l'une de ses faces, mais de préférence sur toute sa longueur.
-Ni blessures ou maladies moisissure, le bois doit être sain

4) La coupe peut se faire avec toute sorte d'outils. Voici ceux que j'ai utilisés jusqu'à maintenant: Feu (en protégeant d'une ceinture de torchis la partie supérieure du tronc, au denticulé de silex, à la hachette, à la scie à bûche, à la tronçonneuse. Mais faites toujours attention de ne pas fendre le bois lorsque celui ci commence à se déséquilibrer, vous pourriez ruiner la partie la plus intéressante de votre morceau de bois!

4)Le séchage: C'est probablement la partie demandant le plus de patience et d'attention. Plusieurs procédés sont possibles, le tout étant de parvenir à un bois sec à coeur sans que le bois ne se fende ni ne se vrille. Pour cela je recommande au facteur de ne pas fendre ni écorcher les billettes le jour de l'abattage. En effet ces opération accélèrent énormément l'évaporation de l'eau contenue dans le bois et provoquent des retraits très important débouchant sur des tensions sur le bois évacuées par des fissures, ou des torsions.
A mon avis il est donc préférable de mettre simplement la billette debout contre un mur à l'abri du soleil, mais pas forcément des la pluie. Par contre évitez de laisser l'écorce plus de quelques jours (l'hiver vous pouvez la laisser deux trois semaines sans soucis par contre en d'autres saison écorcez au bout de deux trois jours mais certainement pas plus d'une semaine...) les bêbêtes adorent se mettre entre le bois et l'écorce ou elles creusent des galeries réduisant d'autant vos chance de réussir votre projet.
-Donc au bout de quelques jours vous allez écorcher votre branche,
-puis laisserez à nouveau sécher dans la même configuration que les premiers jours.
-Enfin au bout d'une semaine (environ) vous fendrez votre bois s'il est de diamètre important à partir de 8cm. (Je posterai un petit sujet sur l'approche différente entre deux billettes de diamètre différents).
-Puis on laisse à nouveau sécher tranquillement pendant une semaine toujours dehors.
-Alors le bout de bois peut être rentré à l'abri, dans une pièce fraîche où elle passera à nouveau une semaine
-On rentre alors sa billette dans un endroit chaud de la maison sans trop (évitez de poser votre bout de bois sur un radiateur ou en plein soleil derrière la vitre de votre salon...) et on laisse sécher deux bonnes semaines avant d'ébaucher l'arc (cf article à suivre sur l'ébauche).
-Lorsque votre arc commence à boucher sous vos appuis de votre main droite sur la médiane de votre bout de bois en ayant posé l'une des extrémités de l'arc au sol devant vous tout en tenant l'autre de votre main gauche (pour le droitiers) on arrête d'ébaucher et on laisse sécher encore au moins deux semaines. L'idéal étant bien entendu de sécher le plus longtemps possible le bois mais si vous avez déjà respecté ces différentes étapes de séchage, vous êtes dans de bon clous pour faire un premier arc sans trop de suivi de corde (j'expliquerai ce phénomène ultérieurement).

Pour ces premiers pas je vous conseille dès le départ de vous procurer non pas un bout de bois mais 5 ou 6 afin que vous puissiez relativement rapidement (tout en respectant les étapes prescrites ci-dessus) construire votre premier arc tout en laissant à vos autre bouts de bois une chance d'être dans des conditions optimale de séchage le jour où vous aurez acquis la technique et quelques repères dus à l'expérience.
Bonne chasse!
Je posterai la suite d'ici quelques jours afin de vous permettre de traiter vos trouvaille avec tous les égards qui leur sont dus.

Je traiterai ensuite de la facture d'arc proprement dites avec toutes les essences , compliquées ou non. arithmétique ou philofibrique. Va falloir suivre parce que ça va être cotonus à partir de là. Mais avec ce "petit" traité, vous pourrez vous faire un arc même avec des trous ou des formes bizarroïdes (snake ou super snake).
Avant que je ne commence vous pouvez déjà vous préparer une barre d'équilibrage. Celle-ci peut être élaborée de différentes manières. La plus commune, étant probablement celle qui se compose d'une barre de bois d'une quarentaine de pouces au moins. Eh oui, en archerie beaucoup de mesures sont prises en pouces aussi abrévié: '
' = pouce anglais (je ne sais pas s'il y a une grande différence avec les pouces (inch)américains ou français...en tout cas ... = 2,54cm. cette barre de bois doit pouvoir accueillir la poignée de l'arc bandé à l'une de ses extrémités, et que l'arc y reste stablement installé. Dans l'axe de cette barre des repères dessinés ou matérialisés par des plots ou des crans doivent permettre de bloquer la corde de l'arc à des positions différentes de 5' à 30' (12,7cm à 76,2cm) avec des crans tout les ' (2,54cm).
Sinon j'ai aussi fais mon système d'équilibrage à partir d'une douzaine de baguettes de bois dont les longueurs s'étalent de 12' (31,2cm) à 27' (où est ma calculatrice!... ah la voilà... ça fait 68,58cm)
Habituez vous au pouces anglais, remarque, ... ou pas après tout!
Pour les premiers crans pouces par pouces, puis au milieu deux pouces par deux pouces et à la fin à nouveau pouce par pouce. Donc en gros une barre à 12' une à 13' une autre à 14 une à 15 une à 17 une à 19 une à 21 une à 22 une à 24 une à 25 une à 26 et enfin une à 27'. Ce sont ces barres qu'on coincera entre la corde, temporaire dans une premier temps et la corde définitive dans une second temps, et le ventre de l'arc pour suivre et corriger au fur et à mesure l'équilibrage de l'arc. Le point négatif de ce système c'est qu'il faut avoir une grande expérience dans la facture pour arriver à juger de la puissance de l'arc, car le peson ou le pèse personne n'entrent pas du tout en ligne de compte. C'est donc entièrement au jugé que se règle la puissance de l'arc. Alors qu'avec une barre d'équilibrage on peut jouer avec des poids ou mieux avec un peson pour suivre l'évolution de la puissance de l'arc. Puissance qui se mesure en livres (toujours anglaises ) une livre étant égale à 0,453 gr si ma mémoire ne me fait pas défaut au moment ou je tape ces lignes....
Donc unités de mesures à retenir:
pour l'allonge elles est en pouces, un pouce étant égal à 2,54cm
pour la puissance elle est mesurée en livres une livre étant égale à 0,453 gr (il me semble)
Le sport de la facture étant de parvenir à la bonne puissance à la bonne allonge, la vôtre, avec une solicitation du bois bien répartis sur l'ensemble de la longueur des deux branches de votre arc voir sur l'intégralité de la longueur de votre arc (arc travaillant à la poignée).
Suite plus tard

afin de calculer votre allonge, mettez vous en position d'auto-stoppeur qui hèle un véhicule bras tendu et mesurez la distance entre la base de votre pouce et le commissure droite de votre bouche. (Ne cherchez pas à écarter votre bouche et tendre votre bras à l'extrême, vous vous obligeriez à tirer un arc qui n'est pas fait pour votre allonge et ne pourriez exploiter votre arc tel qu'équilibré au cours de sa facture.
Cette allonge peut varier en fonction de la puissance de l'arc. Pour ma part j'ai une allonge maximale de 27' en faisant le geste dans le vide mais avec un arc de 60 livres dans les mains mon allonge effective n'est plus que de 26'... J'équilibre donc les arcs qui me sont destinés à 26'.

mes futurs cobayes en dernière phase de séchage.
buis cornouiller lila orme. Peut être un if à trous décrépis se rajoutera probablement à la collec...

Arc à hic a écrit:afin de calculer votre allonge, mettez vous en position d'auto-stoppeur qui hèle un véhicule bras tendu et mesurez la distance entre la base de votre pouce et le commissure droite de votre bouche. (Ne cherchez pas à écarter votre bouche et tendre votre bras à l'extrême, vous vous obligeriez à tirer un arc qui n'est pas fait pour votre allonge et ne pourriez exploiter votre arc tel qu'équilibré au cours de sa facture.
Cette allonge peut varier en fonction de la puissance de l'arc. Pour ma part j'ai une allonge maximale de 27' en faisant le geste dans le vide mais avec un arc de 60 livres dans les mains mon allonge effective n'est plus que de 26'... J'équilibre donc les arcs qui me sont destinés à 26'.

On peut plus simplement tendre les 2 bras devant soi, mains jointes, et mesurer la distance entre la poitrine et le bout des doigts. On peut le faire seul avec un double mètre et c'est très précis.

L'arc chaloupé/serpentiforme (ou snakebow en anglais).
C'est, et de loin, la forme de branches la plus fréquemment rencontrée dans la nature. Touteois les facteurs la néglige probablement pour deux raisons: l'approche est bien plus technique, et la forme finale de l'arc ne correspond pas toujours au canons de beauté auxquels les archers sont habitués. Ici aucune symétrie autre que l'équilibre d'une branche dans l'effort n'est recherché. Si votre branche n'est pas droite au départ, votre arc ne sera pas droit à l'arrivée. Et il ne faut surtout pas essayer d'en faire un arc parfaitement symétrique sous peine de voir rapidement tous vos précieux efforts résumés à un arc sans aucun intéret au tir. Comment choisir sa branche si on veut faire un arc chaloupé?
D'abord dans un bon bois d'archerie
Ensuite, en observant le dessin de l'écorce, il faut regarder si l'arbre a poussé en effectuant une rotation autour de son tronc. Toujours préférer un tronc dont les lignes ddes gersures de l'écorce sont les plus droites possible. Eviter de fendre ou avancer votre ébauche avant que votre branche ait déjà séchée quelques mois, cela vous évitera de voir votre ébauche se vriller, se fendre pendant le séchage.
Si vous avez des départs de branches, ne les coupés surtout pas au raz du tronc! sinon vous serez bon pour faire un arc à trou Mais de ça aussi nous reparlerons dans un futur sujet... patoutalafois!
Voici ma billette de départ: du Lila diamètre 3,5cm longueur 166cm ( j'aime bien les cm aussi!) pas l'ombre d'une branche, mais une bien jolie forme!

Un peu fine peut être, mais largement suffisant pour en tirer un bon arc d'une 40# (livres) je pense. Le bois de lila est dense et dur.

Mat's a écrit:On peut plus simplement tendre les 2 bras devant soi, mains jointes, et mesurer la distance entre la poitrine et le bout des doigts. On peut le faire seul avec un double mètre et c'est très précis.

Merci Mat's pour cette technique que je viens de tester illico C'est une très bonne technique.

Je laisse reposer l'une des extrémités de la branche au sol, l'autre extrémité sur ma main ouverte de manière à ne pas contrecarrer sa position naturelle:

comme ma branche n'a qu'une faible courbure, je décide d'utiliser la partie supérieure visible sur la photo comme dos de l'arc en devenir. Le dos d'un arc étant la partie de l'arc faisant face à la cible lorsque celui ci est en positiond e tir.
Alors que le ventre de l'arc est la partie de l'arc qui fait face au tirreur.ou à la corde.

La partie creuse de l'actuelle branche étant donc la partie bombée, convexe de l'arc en devenir.
Je mesure ensuite la moitié de la branche et choisi en fonction du positionnement des courbes le haut et le bas de mon prochain arc. Il est préférabe que la partie qui servira de poignée soit à peu près dans l'axe général de l'arc.... quoi que...
Donc sur les deux options possible, j'ai choisi de faire mon arc dans le sens de la croissance de l'arbre. Photo de gauche pour éloigner un peu la poignée de la partie chaloupée de la billette:

Une fois la décision prise, je pose les repères.
Tout d'abord le milieu de la pièce de bois que je marque au couteau dans l'écorce du flanc de l'arc (surtout pas dans le dos)

Je pose mon pouce légèrement écrasé 2,54cm) à droite de mon premier repère, côté branche haute, et fais un deuxième repère. Ce deuxième repère représente le point de passage de la flèche au cours du tir.

ensuite je repose mon arc une extrémité au sol l'autre dans ma main ouverte, et fais passer le tranchant de la lame de mon couteau bien aiguisé sur la partie inférieure de la branche afin de marquer au mieux l'emplacement du ventre de l'ébauche:

Je contrôle fréquemment en jetant un coup d'oeil par en dessous pour voir la ligne se former...

Une fois la ligne de ventre tracée sur toute la longueur, j'enlève l'écorce sur cette ligne pour matérialiser le ventre de l'arc:

avec cette technique on voit bien que la corde imaginaire passe bien par la poignée...

Puis je décape le ventre des deux branches précautionneusement pour faire apparaitre le canal médulaire (coeur) du jeune arbre sur toute la longueur sauf la poignée et les fondus qui feront la longueur de la paume de ma main.

Alors je m'occupe de retirer l'écorce sur le dos et les flancs avec la plus grande minutie, je m'attache au cours de cette étape à ne surtout pas endommager le premier cerne de croissance de la surface. Celle ci doit, à l'issue de cette séance, être constitué d'un seul et même cerne. Il y a bien entendu des exeptions à la règle, mais pour débuter dans la facture il est fortement recommandé de suivre ce conseil avant de pouvoir s'en affranchir sous certainnes conditions et avec certains bois. Les outils que j'utilise pour cette étape sont principalement l'opinel et la plane.

attention aussi au fissures en bout de branche. j'ai fais comme tu as ecris...enfin je crois mais crac.
il faut mettre de la colle par exemple en bout

w18willow a écrit:attention aussi au fissures en bout de branche. j'ai fais comme tu as ecris...enfin je crois mais crac.
il faut mettre de la colle par exemple en bout

4)Le séchage: C'est probablement la partie demandant le plus de patience et d'attention. Plusieurs procédés sont possibles, le tout étant de parvenir à un bois sec à coeur sans que le bois ne se fende ni ne se vrille. Pour cela je recommande au facteur de ne pas fendre ni écorcher les billettes le jour de l'abattage. En effet ces opération accélèrent énormément l'évaporation de l'eau contenue dans le bois et provoquent des retraits très important débouchant sur des tensions sur le bois évacuées par des fissures, ou des torsions.
A mon avis il est donc préférable de mettre simplement la billette debout contre un mur à l'abri du soleil, mais pas forcément des la pluie. Par contre évitez de laisser l'écorce plus de quelques jours (l'hiver vous pouvez la laisser deux trois semaines sans soucis par contre en d'autres saison écorcez au bout de deux trois jours mais certainement pas plus d'une semaine...) les bêbêtes adorent se mettre entre le bois et l'écorce ou elles creusent des galeries réduisant d'autant vos chance de réussir votre projet.
-Donc au bout de quelques jours vous allez écorcher votre branche,
-puis laisserez à nouveau sécher dans la même configuration que les premiers jours.
-Enfin au bout d'une semaine (environ) vous fendrez votre bois s'il est de diamètre important à partir de 8cm. (Je posterai un petit sujet sur l'approche différente entre deux billettes de diamètre différents).
-Puis on laisse à nouveau sécher tranquillement pendant une semaine toujours dehors.
-Alors le bout de bois peut être rentré à l'abri, dans une pièce fraîche où elle passera à nouveau une semaine
-On rentre alors sa billette dans un endroit chaud de la maison sans trop (évitez de poser votre bout de bois sur un radiateur ou en plein soleil derrière la vitre de votre salon...) et on laisse sécher deux bonnes semaines avant d'ébaucher l'arc (cf article à suivre sur l'ébauche).
-Lorsque votre arc commence à bouger sous vos appuis de votre main droite sur la médiane de votre bout de bois en ayant posé l'une des extrémités de l'arc au sol devant vous tout en tenant l'autre de votre main gauche (pour le droitiers) on arrête d'ébaucher et on laisse sécher encore au moins deux semaines. L'idéal étant bien entendu de sécher le plus longtemps possible le bois mais si vous avez déjà respecté ces différentes étapes de séchage, vous êtes dans de bon clous pour faire un premier arc sans trop de suivi de corde (j'expliquerai ce phénomène ultérieurement).

Désolé d'avoir laissé ce post en suspens, je reprendrai le cours de ce sujet au mois d'août... trop occupé pour le moment... J'aborderai la/les techniques d'équilibrage.

L'équilibrage d'un arc consiste à pouvoir armer la corde de l'arc à votre allonge avec la force que le tireur peut amener sans faire d'effort extrême (quoi que parfois... ) de manière à pouvoir stabiliser la position de tirs pendant quelques secondes le temps de viser la cible.
Pour un adulte néophite une puissance de 30 à 35 livres me semble tout à fait approprié, on pourra toujours chercher à se faire un arc plus puissant une fois la musculature et les repères faits.
On cherchera donc à assouplir harmonieusement les deux branches de manière à avoir deux courbes symétriques jusqu'à l'allonge maximale.
Pour y parvenir on grattera le ventre des branches et exclusivement le ventre des deux branches. Lorsque l'une des branches semble plus raide que l'autre, c'est le ventre de cette branche là que l'on grattera. Si l'une des branches montre un angle trop prononcé sur une zone relativement courte, on peut essayer de rattraper l'équilibrage, mais sachez qu'une bonne partie de la mécanique du bois est mise en danger voir définitivement détruite si des plis de compression sont visibles sur le côté ventre de la forte courbure. Pour parvenir à rattraper une charnière sans plis de compression, il est préférable tout d'abord de soulager cette branche en retirant de la puissance à l'autre branche. On gratte donc la branche qui semble la mieux équilibrée, avant de gratter la branche fautive (toujours côté ventre) un peu avant et un peu après la charnière.

Pour plus de détails voir:
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